Avez-vous déjà assisté à une soirée musicale où chaque invité est étonnamment différent mais aussi étonnamment familier ? Eh bien, c'est le monde de tomtom. C’est là que les paysages sonores et les formes changent selon la géographie, mais que le cœur et le noyau restent les mêmes.
Originaire du carrefour historique du Moyen-Orient, la Darbouka (ou devrions-nous l'appeler Darbouka, voire Doumbek ?) n'est pas qu'un instrument, mon cher ami. C'est la star du spectacle. Il existe depuis l'époque des majestueuses pyramides d'Égypte jusqu'aux bazars animés de Turquie. Des dunes du Maroc au magasin de musique de votre quartier. Ce fantastique tambour à gobelet a vraiment voyagé partout.
Pour reprendre les mots d'un percussionniste avisé (probablement) : Ce n'est pas seulement une question de rythme ; il s'agit d'où vient le rythme !
Géodiversité : l'empreinte mondiale de la Darbouka
Embarquons maintenant pour un voyage musical à travers les continents et les cultures, en explorant comment ce tambour a été adapté aux sons et traditions locales.
Tabla égyptien alias Darbouka
Aucune discussion sur la Darbouka ne serait complète sans mentionner l’Égypte. La « Table » est ici un terme souvent synonyme de Darbouka.
Le Tabla égyptien diffère légèrement de ses autres versions du Moyen-Orient. Il est traditionnellement fabriqué en argile, mais au fil des années, il est également populairement fabriqué en métal. Il a généralement un diamètre assez grand pour obtenir les basses fréquences pour lesquelles il est si emblématique.
Un trait unique du Tabla égyptien est son travail d'incrustation de nacre. Fabriqué avec des coquillages provenant des côtes de Nouvelle-Zélande, importés et incrustés à la main dans la partie extérieure du corps de la darbouka. Cet art étonnant crée des motifs géométriques complexes qui scintillent à la lumière. Non seulement cela semble divin, mais cela a aussi l’air divin !
La tête du Tabla est généralement constituée de peau de chèvre ou de poisson. Ceci, à son tour, produit un son riche et chaleureux que les matériaux synthétiques ont du mal à reproduire.
Taarija marocaine
Continuez à voyager avec vos doigts sur le globe et vous êtes au Maroc, où vous trouverez le 'Taarija'. C'est un proche parent de la Darbouka mais avec sa propre saveur distincte.
Utilisé principalement dans la musique traditionnelle marocaine, ce tambour aide à donner le rythme aux chanteurs et aux danseurs, et vous pourriez vous retrouver à vous balancer sur ses rythmes hypnotiques.
Au premier coup d'œil, vous remarquerez peut-être la petite forme du Taarija, comparée à celle du Darbuka égyptienne or Darbuka turque. Mais ne vous laissez pas tromper par sa taille. Ce tambour à main est capable de produire des sons incroyables ! C'est l'essence même des rassemblements marocains, notamment lors des cérémonies musicales gnawa.
Le corps du Taarija est traditionnellement fabriqué à partir d'argile céramique, ce qui lui confère une résonance terreuse. Il présente également souvent des motifs peints à la main, qui rappellent les œuvres d'art en zellige marocain.
Une caractéristique remarquable du Taarija est sa peau. Contrairement au Tabla égyptien qui utilise de la peau de chèvre ou de poisson, le Taarija utilise généralement de la peau de chameau. Ce choix de peau donne sa note sèche et croustillante qui ponctue les autres instruments alentour.
Doumbek – Le cousin occidental
La Darbouka, lorsqu'elle voyageait vers les côtes occidentales, était souvent appelée la «Doumbek'. Ce nom est particulièrement courant en Amérique du Nord. Encore essentiellement une Darbouka, le Doumbek peut présenter de subtiles variations de conception et de son en raison de la fusion de rythmes orientaux et d'influences musicales occidentales.
L’histoire derrière ce drôle de nom est aussi simple que possible. Doum pour le son grave, et bek pour ces coups aigus. C'est comme quand vous avez ce cousin qui s'appelle « Jonathan », mais que tous les membres de la famille insistent pour l'appeler « Johnny » parce que c'est juste plus vif.
Darbouka turque à tête plate
La Turquie propose sa propre version avec une tête plate, ce qui la distingue de sa version égyptienne aux coins arrondis. Le résultat? Des notes nettes et claires qui permettent également aux joueurs solo de réaliser des mouvements plus rapides et des coups de doigts sur la tête. Lorsque vous entendez une darbouka turque, vous entendez une série de notes nettes et nettes qui peuvent être à la fois affirmées et incroyablement complexes.
Elles sont souvent fabriquées avec un magnifique motif orné sculpté à la main. Ces darbukas ne sont pas seulement des instruments, mais une œuvre d'art !
Fabriquée généralement à partir de fonte d'aluminium, cette darbouka est nettement plus légère que sa sœur égyptienne. Une darbouka turque commune pèse environ 2.5 kg tandis que la darbouka égyptienne pèse environ 5 kg. Cela fait donc de la darbouka turque un favori des joueurs qui font de longues sessions et des performances de rue.
Du solo à la basse : le guide des tailles Darbouka
Darbouka solo : Tout d’abord, la darbouka Solo ! Mesurant 22 à 23 cm, il s'agit de votre taille « standard », celle que vous rencontrez généralement dans des ensembles ou des performances solo (jeu de mots totalement intentionnel !). C'est la taille idéale des darboukas : ni trop grande, ni trop petite, mais juste ce qu'il faut.
Sombati ou basse moyenne : Vient ensuite le Sombati, qui est légèrement plus grand avec 24 à 25 cm. Nommé d'après le célèbre joueur de darbouka Mohamed El Arabi Sombati. Cette taille apporte un son de basse plus profond et plus résonnant. C'est comme le frère aîné de la darbuka Solo – un peu plus mature, un peu plus sérieux mais qui sait quand même passer un bon moment.
Dohola (Basse Darbouka) : Enfin, nous avons le grand papa de la famille, le Dahola, également connu sous le nom de darbouka basse. Allant de 26 cm à 30 cm, ce tambour est le géant du monde de la darbouka. Avec sa profondeur profonde et ses basses résonantes, le Dohola est l'épine dorsale de tout ensemble, fournissant l'ancrage rythmique. Se présente souvent sous forme de corps d'argile et est populaire dans la musique du monde. Des percussionnistes comme Ishay Afterman ou le toujours célèbre Misirli Ahmet utilisent un Darbouka en argile comme leur tambour signature.
Sons d'artisanat : cuivre, métal, argile et au-delà
Tout comme vous sélectionneriez le bois pour une guitare ou les cuivres pour une trompette, le matériau de votre darbouka influence considérablement son son.
Darboukas en métal : Ils sont populaires, en particulier parmi les percussionnistes modernes, et sont connus pour leurs sonorités vives et nettes. Les darboukas en métal ont tendance à être plus durables, plus faciles à entretenir et peuvent projeter le son de manière plus robuste. Les darboukas en cuivre, par exemple, offrent une résonance profonde que certains qualifient de « terreuse » ou de « chaleureuse ». Les tambours en fonte d'aluminium, en revanche, ont un son plus aigu et plus robuste.
Darboukas en argile : Le favori des traditionalistes ! L'argile offre une tonalité unique. Ces darboukas ont un son plus « organique », en résonance avec la terre même à partir de laquelle elles sont moulées. Cependant, ils sont fragiles et doivent être manipulés avec précaution.
Têtes – Naturelles ou Synthétiques
Il reste un dernier choix à faire : la tête du tambour. Vous pouvez opter pour des têtes naturelles, généralement fabriquées à partir de peau de poisson ou de chèvre, et offrant un ton plus doux et plus chaud. Ils sont cependant sensibles aux changements climatiques et peuvent être un peu capricieux. Les têtes synthétiques, en revanche, ont un ton cohérent et sont plus résistantes à l’usure. Mais, comme pour toutes choses, ils pourraient ne pas offrir la même « âme » que la peau naturelle.
Résumé de la Darbouka
Alors, quelle est la Darbouka votre préféré? Faites le nous savoir dans les commentaires